Joseph Jouannin

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Joseph Jouannin
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Joseph Marie JouanninVoir et modifier les données sur Wikidata
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Joseph Marie Jouannin (Saint-Brieuc, - Paris, [1]) est un orientaliste français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il apprend le turc et le persan à l’École des langues de Constantinople (1787) et dès 1802 est chargé par Guillaume Brune d'étudier la situation politique autour de la mer Noire où se battent Turcs, Russes et Persans.

Il part ainsi de Constantinople le et visite Amasra, Sinople, Trébizonde et Sébastopol avant de revenir à Constantinople le .

Attaché en 1807 comme interprète, sous les ordres de Claude Mathieu de Gardane, à la grande ambassade que Napoléon a envoyée à la cour de Perse afin d'y conclure une alliance contre la Russie et l'Angleterre, il part avec la mission de Scutari le , traverse l'Anatolie, l'Arménie et le Kurdistan et arrive à Téhéran le où le chah les accueille aimablement. Malheureusement, les intrigues anglaises et l'absence de nouvelles de Napoléon, rendent la position intenable. Gardane décide de quitter Téhéran et n'y laisse que deux interprètes, Nerciat et Jouannin () qui vont demeurer auprès du chah jusqu'en avant de se replier sur Tauris où ils ne tardent pas à être chassés.

À la Restauration, Jouannin est de nouveau envoyé à Constantinople puis, en 1825, voyage en Bithynie. Directeur de l’École des langues orientales et professeur suppléant de persan au Collège de France, secrétaire général de la Société de géographie de Paris (1830-1832)[2], il est membre de la Commission scientifique en Algérie en 1839.

Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1824[3].

Publications[modifier | modifier le code]

  • Souvenirs d'un séjour à Brousse en Bithynie, dans l'année 1825, Bulletin de la Société de géographie no 74,
  • "Statu quo" d'Orient, revue des événements qui se sont passés en Turquie pendant l'année 1838, 1839
  • Turquie, avec Jules Van Gaver, 1840

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Henri Cordier, Un interprète du Général Brune et la fin de l’École des jeunes de langue, Klincksieck, 1911
  • Numa Broc, Dictionnaire des Explorateurs français du XIXe siècle, T.4, Océanie, CTHS, 2003, p. 398-399 Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • François Pouillon, Dictionnaire des orientalistes de langue française, 2012, p. 253

Notes et références[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]